vendredi 28 octobre 2011

Désir de solitude

C'est enfin seul que je me mets enfin à vouloir écrire, et même d'apprécier très fortement le fait d'être accompagné par nul autre que moi-même. Tout ceci m'amène à me poser des questions. Grosse période intensive de philosophie revêtue d'une apparence de monologue exutoire. Je me mets à penser, même à me demander que passe-temps prend un tirait, et que le mot tirait ne s'écrirait pas avec un "T" et que j'ai eu une difficulté difficilement quantifiable, de trouver une façon de dire ces trois mots allant en crescendo tel un bec de canard élevé par les Etscheybherrygarail qui ont un nom qui tire sur le ridicule, tout comme moi qui se perd sur des chemins assaisonnés d'embûches et de brûlures dans une forêt remplie d'arbres tous plus protêgeables par des accents circonflexes, ma fois devenus très nombreux, tel les vestiges de lettres s dont ils ont pris la place. Respiration.

Finalement, j'ai réussi, deux mois après avoir commencé à écrire cette note, à réellement être seul. J'ai déterminé une date butoir à laquelle mon couple trouverait sa fin, ce qui fait que désormais, je suis en mesure d'être "plus seul". En même temps, je me rends compte que ma nature profonde m'incombe d'être entouré de gens, parce que m'isoler du monde est loin de me convenir, et peu importe si les gens me conviennent ou non, je finis par y trouver mon bonheur. Mes principaux moments de solitude sont quand je dors. Prendre du temps pour moi, me concentrer sur mes études, ma carrière, mon développement social et individuel est mon occupation principale et celle qui me convient également.

Joie à l'accomplissement personnel, le reste me sera secondaire et optionnel.

jeudi 17 mars 2011

Emprisonnée

En général, j'accorde une importance minime aux désirs sexuels et émotifs des autres, bien que ça puisse être extrêmement intéressant. Ils en font et en feront ce qu'ils en voudront. En contrepartie, je m'offusque de voir des gens qui s'empêchent d'être eux-mêmes à cause d'un regard sociétaire, familial ou autre jugement externe venant obstruer un désir. Depuis que ma "sortie du placard" s'est produite, et que je l'ai complétée avec mon plus grand obstacle, c'est-à-dire mon père, je ne peux m'empêcher d'être désolé pour les personnes qui se cachent, qui ont honte et pire, qui se refoulent.

"Les apparences sont parfois trompeuses..."

Je l'ai entendue assez souvent cette phrase là, du moins assez pour savoir qu'une très grande partie de nos proches nous cachent certaines choses (ce qui peut à la limite, être normal). Le fait d'écarter les fondements même de sa personne demeure une chose qui me déplaît. Le pire ce n'est pas de se faire mentir ou de se faire prendre pour un aveugle, mais plutôt de savoir qu'un proche est malheureux et dans une situation de mal être au plus profond de lui.

Je suis passé par là, pourquoi pas elle? Si l'homosexualité apparaît à cause d'un gêne ou à cause du développement, ou une prédisposition qui se développe, on s'en balance. Ce qui compte, c'est que ce n'est ni une maladie, ni un aspect qui rend l'être humain anormal. De plus, les gays et lesbiennes sont tellement moins ostracisés dans notre société actuelle (du moins dans notre coin de terre) que le regard des autres ne devrait jamais être une barrière à s'accepter tel qu'on est.

Je le vois avec ma tante, et ça me rend pensif. Je ne peux pas être triste pour elle, je la trouve ignare et avec un grand manque de jugement. Son père a toujours détesté les homosexuelles et les homosexuels. Il a réussi à le transmettre à mon père, jusqu'à ce que je lui révèle et à ce qu'il comprenne que ça ne changerait rien dans ma personne, puisque j'avais toujours été ainsi. Mais je trouve quand même mon grand-père profondément ignorant lui aussi d'avoir perpétué un jugement sans fondement, grossier et blessant envers les gens éprouvant du désir sexuel et/ou émotif pour les personnes du même sexe.

Ma tante est aujourd'hui casée avec un "pichou" portant les shorts beiges avec les bas blancs et les sandales brunes (croyez-moi, tout ça en même temps...) et il est plus "pogné" que la reine d'Angleterre qui se serait mis un balais dans le cul... Elle a réussi une chose qui lui tenait à coeur, c'était d'avoir un enfant. Mais pour le reste de sa vie, elle devra emprisonner un besoin qui, à mon avis, reste non comblé. Ne pas être véritable, simplement pour quelqu'un d'autre et pour ce qu'il pourrait penser, c'est une des plus grandes marques de manque d'amour pour soi que j'ai pu constater au cours de mes années de vie. Se mutiler peut parfois me paraître plus logique, dans la mesure où le corps guéri, et que de toute manière, le temps va l'abimer. À part la sénilité, les maladies désagréables et les électrochocs, rien ne devrait blesser ou détériorer notre mental, notre indestructible "soi". Sans nécessairement s'afficher, ça peut faire du bien de s'accepter...